Chronique Aylis / Pygmalion

Tant pis pour ceux à qui il manque une case. Tant pis pour ceux aussi qui en ont trop ; avec une frénésie au rangement et à l’étiquetage. Voici un album que vous ne bousculez pas, c’est lui qui vous façonne, vous guide et vous conseille. A en devenir votre propre influence, votre propre pygmalion.

Aux agrafeurs de styles, on épinglera une influence post grunge, folk ceci ou folk électro cela, on pointera du doigt l’ombre de la regrettée Dolores O ’Riordan, mais ce n’est qu’une effluve, le parfum est plus libre et subtil. Volatile en langages et en langues (3 titres en Français), nous sommes dans le patchwork nuancé .

Ce n’est pourtant pas un mélange, mais une véritable personnalité. Le rythme et la tonalité sont personnels, enjoués, souvent endiablés, une chevauchée acoustique dont on ne sait plus qui est la monture. Au niveau des instruments les plages chevauchées sont aussi libertaires, intimistes, précises, mélodieuses, entrainantes voir addictives et l’on retrouve des espaces de guitare héros. La chevauchée est fantastique.

Ce premier opus d’Aylis n’est pas un florilège de savoir-faire, de savoir jouer, de savoir être ; c’est bel et bien un Album qui nous laisse le choix de la couleur et nous englobe de son temps.

Les lettres de son prénom redistribuées, et elle devient Aylis. Française et insulaire, sa musique est internationale et les langues se trouvent mêlées. Une douceur, une attention des autres, sa voix devient grave, profonde enfin les aigus se branchent directement dans le cœur.

Inclassable, jusqu’à choisir son Pygmalion. Laissez-vous suivre.

Dixit B

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